mercredi 13 avril 2016

Pierre-Yves Rougeyron : Enquête sur la loi du 3 janvier 1973

Entretien qui explique de l'intérieur les processus et les personnes qui ont amené à privatiser la création monétaire dans les années 70.
http://www.histoireebook.com/public/ebook2/Rougeyron_Pierre-Yves_-_Enquete_sur_la_loi_du_3_janvier_1973.zip

Marine Le Pen : Sarkozy et Hollande employés de l'Union Européenne

Discours de Marine Le Pen du 1er mai 2012 qui explique la soumission des deux candidats à l'Union Européenne ultralibérale, Fonds Monétaire International, Commission européenne et Banque Centrale Européenne, la "Troïka". Idée particulièrement claire à 10min 40s.

L'Europe sociale n'aura pas lieu

Conférence des Éconoclastes, avec notamment une compilation des dirigeants du Parti Socialiste depuis 1979 qui parlent de faire une Europe plus sociale : Miterrand, Hollande, Fabius, DSK, Guigou, Désir, Jospin... Vers 12 minutes. Puis explication des écarts de salaires de 1 à 30 dans la zone de libre échange ainsi que citations des recommandations européennes de la Commission, casse sociale en tête, libre concurrence, exit les quotas agricoles et welcome loi Travail El Khomri :-)

Vous avez dit Europe patronale technocratique autour du marché libéral ?

mardi 12 avril 2016

Georges Marchais 1981 : la lutte sociale communiste au niveau national

Dans son programme des présidentielles 1981, Georges Marchais nous montre qu'il a compris que l'immigration voulue par le grand patronat permet de faire jouer une concurrence interne en France afin d'avoir des ouvriers moins payés. Il veut faire cesser l'immigration légale et clandestine et produire français. Pour avoir un ordre d'idées, l'immigration est d'environ 200 000 par an encore aujourd'hui. Avec l'alliance avec Mitterrand, le PCF est devenu pro-immigration et pro-européen, ce qui est une position doublement antisociale et conduit les classes populaires qui subissent cela vers le Front National.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_en_France#Flux_actuels




Avec l'ouverture totale des frontières, les multinationales délocalisent et font jouer les pays les uns contre les autres pour maximiser l'argent qu'elles gagnent, argent pris dans les poches des citoyens, d'une manière ou d'une autre. Les millionnaires et milliardaires sont en nombre croissant, les inégalités augmentent car l'argent gagné par les uns n'est pas gagné par les autres. Plus l'argent est aspiré vers le haut de la pyramide sociale, plus la pauvreté et le chômage augmente, l'esclavagisme progresse aussi avec la casse sociale, il faut relire La journée de travail dans Le Capital de Karl Marx pour comprendre la logique esclavagiste du capital dans les manufactures textiles dans les années 1850 qui presse les ouvriers jusqu'à la limite de leurs forces et de leur santé, jusqu'à mourir d'épuisement ou de maladies de travail. "La limite à l'exploitation du capital est la résistance du salarié.". Le traité de libre échange transatlantique va faire empirer le phénomène.

Emmanuel Todd : l'Eurodictature allemande



Emmanuel Todd (historien, démographe) dans Mots croisés (09/12/2013), avec Emmanuelle Cosse (Europe Ecologie Les Verts) qui est pour un dépassement des nations, elle le dit clairement dans la version intégrale de l'émission, Karine Berger (Parti Socialiste) germanophile qui ne veut pas voir l'impulsion germanique dans les politiques d'austérité européennes et rêve d'une Europe de gauche, c'est à dire sociale, à laquelle j'ai consacré un autre article.

Enfin, Florian Philippot (Front National) qui se retrouve dans les propos de Todd, contre l'Euro qui ne marche pas, et contre l'ouverture totale des frontières qui oblige à l'alignement par le bas des politiques sociales car les pays avec le moins de droits sociaux ont les salaires les moins chers. Dumping social, donc les entreprises qui le peuvent embauchent là-bas, et ces employés peuvent venir en France avec la loi des travailleurs détachés qui applique la règle du pays d'origine pour des personnes travaillant sur notre sol. Payons les gens qui travaillent en France avec les règles françaises !

Sans compter que revenir au Franc permet d'utiliser la création monétaire (donc un emprunt car la monnaie est créée lorsqu'on emprunte à une banque et détruit quand on rembourse, voir L'Argent Dette) à 0% d'intérêts auprès de la Banque de France. Depuis la loi de 1973, parce que la France emprunte aux marchés financiers avec intérêts, sur 1800 milliards d'Euros de dettes, 1400 milliards sont les intérêts ! La France en 2011 paye 50 milliards par an juste pour rembourser les intérêts.

lundi 11 avril 2016

Les deux définitions de la laïcité

Historiquement, la laïcité a deux définitions.

1 La neutralité de l'État face aux religions.

"La séparation des églises et de l'État. L'État ne s'en occupe pas, ne les finance pas, et chacun fait comme il le souhaite tant que la religion ne se mêle pas de politique en essayant d'entrer dans les institutions. Par exemple en formant un parti politique religieux.

2 Confiner l'expression religieuse au privé.

Cette définition est plus restrictive que la première. Ici, dans l'espace public, la religion ne doit pas être visible. Interdiction des signes ostentatoires : voile, burqua récemment, mais on pourrait aussi dire croix chrétienne sur un T-shirt, quoique là, ce soit plutôt un accessoire de mode sans signification confessionnelle réelle.

Pourquoi cela ? Henri IV en 1598 signe l'édit de Nantes qui proclame la tolérance religieuse entre catholiques et protestants. Cette trêve tiendra jusqu'à ce que Louis XIV l'abolisse avec l'édit de Fontainebleau en 1785 où les violences ont repris.
Nous avons appris dans nos sociétés multiconfessionnelles que lorsqu'une religion se mêle de politique, elle est exclusiviste, elle veut dominer sans partage. Et si elle se retient, c'est parce les circonstances ne le lui permettent pas. C'est tout le problème quand la foi n'écoute plus la raison.

Pour éviter les conflits, il faut un socle commun sur lequel tout le monde se retrouve, et ce socle ne peut pas être religieux car chaque religion est une totalité. Mais l'instinct de groupe, l'instinct grégaire, prend en compte des facteurs qui ne peuvent être décidés raisonnablement et avec lesquels il faut composer : l'apparence vestimentaire : les cadres sont tous en costume-cravate et les femmes en tailleurs... L'apparence corporelle, la langue et ses accents. Les idées, les univers mentaux.

Ce que l'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre : on se sent bien dans un groupe en adoptant ses codes, mais ce faisant, nous nous séparons des autres groupes. La xénophobie, étymologiquement la peur de ce qui est différent, est un instinct naturel produit par l'évolution. Composer avec afin de le dépasser demande un effort, et quand les différences sont trop importantes, un nombre croissant de personnes ne peuvent plus le soutenir et la pression pousse soit à fuir, soit à combattre, ou se figer en attendant que ça passe, des réactions animales qui ressortent en somme.

ID Politiques, un blog littéraire qui s'aventure hors du cadre habituel


Message à propos de cette vidéo d'ID Politiques.



Un grand encouragement à vous ! Vous faites vivre les idées en allant chercher au-delà de ce qu'on nous montre dans les médias dominants : TNT, Radio, pubs dans les boîtes aux lettres, la bécquée qu'on nous donne tous les jours chez nous et qui par effet de répétition et de cadrage informationnel finit par imprégner notre manière de penser. Et les livres, contrairement à ces médias, sont un support sur lequel on peut passer du temps, revenir en arrière facilement, aller directement à ce qui nous intéresse, bref une pensée écrite qu'on peut s'approprier plus facilement et dans sa complexité, sans parler des réflexions et une meilleure mémorisation que la mise à distance de l'écrit amène, au lieu d'être happé par le son et les images. La récompense de l'effort d'imagination, relier des éléments en histoires, est une élévation de l'esprit, une meilleure compréhension.

On ne se rend compte du cadre mental dans lequel nous sommes que quand on en sort. C'est ce qui est apparu lors d'un entretien télévisé avec une femme qui était dans une secte. Elle racontait que tant qu'elle était dedans, elle ne se rendait pas compte qu'elle était endoctrinée. Donc les amis, sortons du cadre ! Après, il faut faire le tri, comme avec les théories du complot. C'est bien que les gens pensent et fassent des histoires pour expliquer le monde, ensuite nous sélectionnons ce qui nous semble fondé. Certains cadres sont bons, par exemple le cadre scientifique aide à comprendre un grand nombre de choses, tout comme le cadre historique.

Une petite critique constructive je l'espère :
Je préfère quand vous lisez des extraits pour appuyer votre argumentation, la deuxième intervenante répète trop en boucle qu'elle a adoré le livre sans alimenter son propos par une pépite lue dans le livre qui donnerait au spectateur envie d'aller plus loin. Remarquez que dans les émissions où on parle des livres, livres souvent politiquement faibles, vue la censure en France, on aborde peu souvent directement les textes et ce qu'ils nous inspirent dans la longueur, pas le temps, pensez vous... Sauf pour les "petites phrases" qui font un bruit médiatiques, basé sur le choc émotionnel anticonformiste.

Si vous aimez bien les livres qui nous renseignent, vous pouvez lire "20 leçons sur la mondialisation" avec le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz parmi les auteurs. Il donne des exemples notamment des actions du FMI et de la Banque Mondiale, non pas des institutions caritatives comme on pourrait le croire, mais qui prête de l'argent en échange de "réformes structurelles" : privatisations, ouverture des frontières, baisse des acquis sociaux. L'organisation agricole est également abordée, comment on pousse par le principe de Ricardo les pays à produire uniquement ce qu'ils sont excellents à faire, ruinant du même coup leur autonomie alimentaire et dépendant ensuite des multinationales agro-alimentaires pour vivre, donc obligés de vendre à très bas prix leur production à l'étranger, ce qui les étrangle financièrement et socialement, et les maintient sous le pouvoir des grands groupes financiers et industriels. Tiens tiens, la dérégulation agricole de l'UE contre laquelle ont manifesté nos agriculteurs ressemble beaucoup à cela aussi. Peut-être parce que les multinationales ont leurs lobbys au parlement européen... Ce n'est pas une pure hypothèse, même des reportages TV le disent tellement c'est choquant : les lobbys pullulent et ont pignon sur rue à Bruxelles et Strasbourg dans les quartiers des instances européennes.

Là où le livre est très fort, c'est qu'il date de 2006 et nous fait un historique de ce qui s'est passé dans les pays d'Amérique latine dans les années 80, dans les pays de l'Est, avec à chaque fois la ruine de ces pays au bout du processus de casse sociale, exactement ce qui se passe aujourd'hui pour nous via les recommandations de la Commission Européenne non élue qui fait pression sur la France le Conseil économique européen, instance de la Commission européenne, à précariser le travail, réduire les déficits, bref la politique d'austérité appliquée dans les autres pays et qui n'a fonctionné nulle part. Ah, si. Ce qui a fonctionné c'est le profit à court terme des multinationales qui se sont gavées avant de chercher d'autres pays à vampiriser.
https://www.amazon.fr/La-mondialisation-en-20-le%C3%A7ons/dp/2351231082

Deuxième document : L'Argent Dette, qui explique la création monétaire. L'argent est créé quand on emprunte à une banque et détruit quand on rembourse. Lorsque cet argent est créé avec intérêts, ces intérêts que j'appelle "dette pure" n'ont pas de contrepartie monétaire. Elle ne fait que s'accumuler, nous mettant de plus en plus à la merci des banques privées, puisque depuis la loi Pompidou-Giscard-Rothshild de 1973, la France ne plus plus emprunter à 0% à sa Banque de France et se surendette depuis : 1400 milliards d'intérêts sur 1800 milliards de dettes en 2010 avec 50 milliards d'Euros par ans pour rembourser les intérêts aux marchés financiers. Elle est pas belle la vie ?
https://youtu.be/kgA2-bWXSN4?list=PLkRuxfRITj6E2OU-7DBmXgTaXrq1HCCh0

Le cadre institutionnel que nos politiques forgent est aussi capital comme on le voit...

Merci, et si vous souhaitez discuter, ouvrir l'horizon, j'en serai ravi.

La loi Travail de Mme El Khomri : la casse sociale vient aussi de l'Union Européenne

Source : http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-Europe-sociale-n-aura-pas-lieu-Conference-des-Econoclastes-38589.html



Lien vers une vidéo des Éconoclastes qui montre, textes des recommandations du Conseil Economique Européen à l'appui, que la casse sociale de la loi travail de Mme El Khomri est faite sous pression. Les extraits des politiques depuis 30 ans qui nous vendent l'Europe sociale, Mitterrand, DSK, Guigou, Hollande et d'autres, est en totale contradiction avec les textes européens et leur application. Ouverture des frontières, concurrence libre et non faussée, casse sociale.

Medef, lobbys, Union Européenne, notre classe dirigeante ne travaille décidément plus pour la majorité des Français visiblement, mais plutôt pour les multinationales qui se frottent les mains : leurs profits à court terme augmentent et les inégalités avec.

Nous sommes dans ce que le numéro 2 du Medef, Denis Kessler, révélait en 2007: le programme est de revenir sur les acquis sociaux d'après 1945 mis en place par le CNR.
"Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR" Denis Kessler, Challenges, 04/10/2007

Source : https://blogs.mediapart.fr/republicain/blog/191211/denis-kessler-il-sagit-de-defaire-methodiquement-le-programme-du-cnr