mardi 16 août 2016

Scienticité, dépassement de la laïcité


Bonjour, je souhaite vous faire part de mon incompréhension. Pourquoi n'entend-on pas plus le discours rationnel sur les dogmes religieux ? La philosophie des Lumières se s'appuie-t-elle pas sur l'Histoire et la Science afin de faire progresser l'humanité ?

Or l'Histoire et la Science nous montrent que les dogmes religieux sont multiples et contradictoires. Religions égyptiennes, romaines, grecques, asiatiques, européennes. On sait historiquement comment elles ont été créées par les Hommes suivant les contextes civilisationnels, et limitées par les ignorances d'alors. Elles sont des contes pour enfants, des mythes contradictoires entre eux. Elles sont contradictoires aussi avec ce que la Science nous dit de l'univers.

Je me demande donc si la laïcité n'est pas dépassée, si il ne faudrait pas passer à la "scienticité", c'est à dire diffuser en masse les connaissances Historiques et Scientifiques sur les religions, et ne reconnaître que leur valeur symbolique au niveau étatique. Cette conception d’État aura aussi pour but de préparer les esprits aux enjeux grandioses qui sont devant nous.

On ne progressera pas autrement à mon avis. Les enjeux de l'humanité sont tellement immenses, nous devons progresser si nous voulons relever les défis mondiaux et galactiques qui nous attendent. Nous sommes démunis face à la chute d'une météorite, ou encore une catastrophe solaire ou terrestre de grande ampleur, face aussi à la raréfaction des ressources. Nous devons d’urgence bâtir la technologie qui permettra un recyclage de la matière et la production d’énergie durable en quantité toujours croissante.

L’idée de produire moins d’énergie et de freiner l’avancée technologique est une impasse. L’humanité tournera en rond en attendant sa fin, impuissante face à un cataclysme de grande ampleur, si l’on choisit cette voie.

Il est temps de voir plus grand. La complexification de la technologie ne peut se faire que via de grandes entités employant un très grand nombre de personnes en vue d'un objectif commun. Pour cela, les multinationales et les Etats sont des relais puissants, ils doivent se subordonner au principe de progrès humain, de sa nécessité absolue comme expliqué plus haut. Une prise de conscience est indispensable, cela a déjà commencé. Les intellectuels, les journalistes, sont le relais culturel de la scienticité, les juristes aussi, pour inscrire ce principe dans les mœurs et dans la loi.

Il faut également une langue mondiale commune, donc axer l’éducation sur l’apprentissage du Français et de l’Anglais qui est déjà la langue mondiale des sciences, de la culture et de la politique, afin de faciliter les échanges, d’augmenter le nombre de personnes travaillant en commun. Les bases de l’éducation doivent être l’Histoire et la Science, dans l’optique de faire prendre conscience des progrès humains accomplis par la connaissance et ceux à réaliser, afin de répondre à la question : « A quoi sert ce que j’apprends ? », qui détourne tant du Savoir.

Les structures pyramidales, avec comme récompenses les honneurs et l’argent, sont adaptées. Si l’on ne compte que sur les principes sans prendre en compte la nature humaine et ses besoins, on ne marche que sur une jambe. Ne serait-ce pas idéal de réconcilier profits, ambitions, et progrès humain ? Je le crois. La scienticité, dont les lignes directrices sont développées plus haut, tirant les leçons du Savoir historique et scientifique, y mènera. Elle redonnera un sens à la vie de chacun en l’inscrivant dans l’Histoire du progrès de l’humanité.

Cordialement, j'aimerais beaucoup en discuter avec vous afin de progresser moi aussi à votre contact, si vous le voulez bien. Je lance une bouteille à la mer, je me désespère du vide métaphysique qui croît chaque jour, alors que nous avons tant de belles œuvres sur lesquelles nous appuyer pour continuer l’ouvrage du bien commun dont le chemin est éclairé par la connaissance.

Jérôme Casanova

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